Conférences sur l’Art Italien 2015-2016

Art italien

Conférences sur l’Art italien Programme 2015-2016

Ces conférences ont lieu dans l’Auditorium de la bibliothèque Abbé Grégoire, 4 place Jean Jaurès à Blois.

Elles sont programmées un lundi à 18h (ouverture de la salle à 17h30) et durent environ 1h30.

 

16/11/2015 :  LA REVOLUTION GIOTTO AU TRECENTO  par Mme Isabelle Vrinat

Noces de Cana, Chapelle Scrovegni, c. 1305, Padoue

Noces de Cana (1304-1306) – Chapelle Scrovegni, Padoue

Vers 1300, Giotto (c.1266/67-1337) bouleverse radicalement la peinture de son temps en inventant une nouvelle manière qui s’écarte de la tradition byzantine. Sur les murs d’Assise, puis à Padoue, à Rome et à Florence, l’homme du Moyen-âge a vu tout à coup apparaître les personnages de l’Histoire sainte dans des paysages avec des villes et des églises inspirées de la réalité, ou encore dans des intérieurs de maisons et de palais; des personnages animés avec force, émotion et réalisme, grâce à un emploi inédit de la lumière, de la couleur et de la perspective.

Giotto a ainsi ouvert la voix du réalisme et de l’émotion aux peintre de la Renaissance du Quattrocento.

 

14/12/2015 :  SANDRO BOTTICELLI: DU BEAU PROFANE A LA TERREUR RELIGIEUSE  par Mme Isabelle Vrinat

La naissance de Vénus,1484-86, Offices, Florence

La naissance de Vénus (1484-86) – Offices, Florence

Des peintres florentins de la seconde moitié du Quattrocento, le plus célèbre et le plus élégant est assurément Sandro Botticelli (1445-1510), protégé des Médicis et familier des humanistes néo-platoniciens florentins, qui créa un idéal de beauté à travers ses figures féminines toutes en grâce et   mouvement.

Puis en cette fin de siècle particulièrement troublée à Florence, dans un climat fiévreux de crise religieuse et politique attisée par Savonarole, sa sensibilité se fit plus mystique et plus dramatique. Botticelli fut-il réellement converti à la terreur religieuse de Savonarole? Porta-t-il de son plein gré ses œuvres profanes sur le bûcher des vanités?

Il mourut passé de mode, quand triomphait la maniera moderna du siècle suivant, incarnée par Léonard de Vinci ou Michel-Ange.

 

11/01/2016 :  GIOVANNI BELLINI  par Mme Laurence Merlette-Haddou

Jeune femme à sa toilette, 1515, Vienne

Jeune femme à sa toilette (1515) – Vienne

Giovanni Bellini (v. 1430-1516) est considéré comme le précurseur de l’école vénitienne de la Renaissance. Son œuvre crée la transition entre la tradition gothique et la modernité humaniste. Sa peinture, qu’elle soit religieuse ou profane, reflète l’harmonie de la nature baignée de cette lumière chaude et dorée, ainsi que la douceur des tons qui feront le succès de cette école.

 

 

 

22/02/2016 : LES SECRETS DE LA JOCONDE  par Mme Laurence Merlette-Haddou

La Joconde,1503-05, Louvre, Paris

La Joconde (1503-05) – Louvre, Paris

Chef d’œuvre de Léonard de Vinci et pourtant souvent incomprise, la Joconde recèle de nombreux mystères : cette femme existait-elle réellement, pourquoi ce sourire, son parcours clandestin pendant la dernière guerre, pourquoi Léonard y était-il autant attaché, pourquoi on l’adule et pourquoi on peut la détester…

 

 

 

 

 

14/03/2016 : LE FUTURISME par Mme Laurence Merlette-Haddou

Umberto Boccioni, Dynamisme d'un cycliste, 1913, P. Guggenheim, Venise

Umberto Boccioni, Dynamisme d’un cycliste (1913) – Peggy Guggenheim, Venise

Né en Italie en 1909, le mouvement futuriste veut faire table rase du passé et révolutionner les représentations artistiques. Les artistes futuristes introduisent dans leurs tableaux des formes et des couleurs donnant la sensation de dynamisme et de vitesse pour évoquer la vie trépidante de leur époque.

 

 

 

 

18/04/2016 : LE TINTORET OU LE CREPUSCULE INCADESCENT VENITIEN  par Mme Isabelle VRINAT

Le miracle de Saint Marc, (1562-66), Brera, Milan

Le miracle de Saint Marc, (1562-66), Brera, Milan

Le Tintoret (1519-1594), de son vrai nom Jacopo Robusti, est le grand peintre du maniérisme vénitien au milieu du Cinquecento. Profondément marqué par la couleur de Titien, autant par la force dramatique de Michel-Ange, il insuffle à sa peinture un pathétisme extraordinaire à travers ses figures toutes en mouvement, où la virtuosité dans la représentation des personnages en raccourci cède à une violence tourmentée, qu’accentue un clair-obscur puissamment dramatique, et annonciateur de celui du Caravage au siècle suivant.