Programme des conférences 2016-2017

Art italien Programme 2016-2017

Ces conférences ont lieu à l’Auditorium de la bibliothèque Abbé-Grégoire, 4 place Jean-Jaurès à Blois.
Elles sont programmées un lundi à 18h (ouverture de la salle à 17h30) et durent environ 1h30.

Tarifs :
Non adhérents : 6,00€ la conférence, 16,00€ les 3 conférences, 28,00€ les 6 conférences.
Adhérents : 5,00€ la conférence, 13,00€ les 3 conférences, 24,00€ les 6 conférences (sur présentation de la carte d’adhérent)

Lundi 7 novembre 2016 « LA PASSION DE L’ANTIQUE A LA RENAISSANCE »
par Mme Isabelle Vrinat, peintre

Pourquoi, dès le début du Quattrocento, les artistes, les architectes et les humanistes florentins se sont-ils
passionnés pour l’Antiquité et l’ont prise pour modèle à suivre ? Que signifie l’Antiquité et la redécouverte du passé pour les hommes de la Renaissance ? Quelle en était pour eux la signification ? Dans quels domaines et par quelles voies a-t-elle exercé son influence ? Nous tâcherons de découvrir ensemble ces «gestes qui ainsi remontent depuis la profondeur des temps » (Rilke) à travers l’art de la Renaissance : Comment du passé est né un art nouveau.

Filippo Lippi, détail de La danse de Salomé, fresque, Duomo de Prato, 1464

Filippo Lippi, détail de La danse de Salomé, fresque, Duomo de Prato, 1464

dancing_maenad_musei_capitolini_mc1094

Ménade dansante, marbre, d’après Callimaque Ve av J.C., Musées du Capitole, Rome

naissance de Saint Jean Baptiste,

Baptiste, fresque, Cappella Tornabuoni, Santa Maria Novella, Florence, 1486-90

Lundi 5 décembre 2016 « URBINO ET SON RAYONNEMENT ARTISTIQUE ET INTELLECTUEL » par Mme Isabelle Vrinat  

Urbino, petite ville de la région des Marches de l’Italie centrale, fut au Quattrocento un haut lieu culturel, artistique, scientifique et militaire, grâce à la personnalité du duc Federico da Montefeltro, condottiere et homme d’une grande intelligence qui régna de 1444 à 1482. Il réussit à faire venir à sa cour les personnalités les plus innovantes de son époque comme Piero della Francesca, Leon Alberti, mais aussi le mathématicien Luca Pacioli, les architectes Laurana et Francesco di Giorgio Martini, et des artistes étrangers. Vers 1455, il fit construire un palais qui est l’un des plus beaux édifices du Quattrocento. Il constitua une grande bibliothèque, qui surpassait, dit-on, celle des Médicis. Enfin, c’est à Urbino que naquit Raphaël, que Baldassare Castiglione situa son livre Il Cortegiano (le livre du Courtisan), et que Titien envoya sa fameuse Vénus d’Urbino, preuve qu’au début du16 è siècle, Urbino avait gardé son prestige culturel.

Urbino

Urbino

Piero della Francesca, Federico da Montefeltro, 1465-1472, Offices, Florence.

Piero della Francesca, Federico da Montefeltro, 1465-1472, Offices, Florence.

Lundi 9 janvier 2017 « LES ARTS ETRUSQUES » par Mme Laurence Merlette-Haddou

Les Étrusques sont un peuple qui s’était installé depuis l’âge du fer sur un territoire qui correspond à l’actuelle Toscane. Leur civilisation unique et fascinante, qui s’est développée pendant près d’un demi-millénaire, est d’une grande richesse artistique. Les trésors archéologiques mis au jour dans les tombes témoignent de la splendeur de cette civilisation : trousseaux funéraires, vases sculptés, ivoires finement ciselés, bijoux somptueux sans oublier les arts monumentaux comme la fresque et la sculpture. Nous avons tous en mémoire le magnifique « Sarcophage des Époux » où mari et femmes sont allongés, enlacés l’un contre l’autre, pour l’éternité. C’est une civilisation mystérieuse qui n’a pas encore livré tous ses secrets.

Sarcophage des Epoux, c 520 av J-C, Villa Giulia, Rome

Sarcophage des Époux, c 520 av J-C, Villa Giulia, Rome

Tombe des léopards, Vè av J-C, nécropole de Monterozzi

Tombe des léopards, Vè av J-C, nécropole de Monterozzi

Lundi 6 février 2017 « L’ŒUVRE ULTIME DE MICHEL-ANGE ET DE TITIEN : UN ADMIRABLE TREMBLEMENT DU TEMPS » par Mme Isabelle Vrinat  

En comparant l’œuvre ultime des deux grands artistes qui dominèrent l’art du Cinquecento, Michel-Ange et Titien, découvrons par un retour dans leur vie respective, exceptionnellement longue et riche d’un point de vue artistique, ce qui les opposa: Le colorito vénitien versus le disegno toscan, (débat qui agita les esprits du Cinquecento et après). Mais aussi ce qui les réunit: L’évolution de leur maniera vers un même goût pour l’ébauche, le non finito, et ce qu’il signifie (une esthétique du non fini qui influera sur le baroque au siècle suivant comme sur la modernité de Rodin au XIXe siècle).

Enfin, comment cette œuvre ultime, une Pietà, sur laquelle chacun travaillait encore avant de mourir, est riche de tout un temps personnel, accordé à une époque historique ébranlée par les guerres de religions, et nous livre une réflexion sur la mort à travers celle du Christ, parvenant ainsi à exprimer «un admirable tremblement du temps » (Gaëtan Picon.

Michel Ange, Pietà Rondanini, c 1564, Milan

Michel Ange, Pietà Rondanini, c 1564, Milan

Titien, Pietà 1575, Accademia, Venise

Titien, Pietà 1575, Accademia, Venise

Lundi 27 février 2017 « LE CORREGE A PARME » par Mme Laurence Merlette-Haddou

Le Corrège (vers1489-1534) est l’un des maîtres de l’école de Parme. Sa peinture s’inspire dans un premier temps des grands peintres de la Renaissance tels que Mantegna, Léonard de Vinci, Michel-Ange et Raphaël. Puis, il évolue vers un style très personnel où la couleur et le mouvement s’harmonisent avec élégance et poésie, la lumière est subtile et annonce le clair-obscur baroque. Il a décoré plusieurs monuments majeurs de Parme et peint de nombreux tableaux mythologiques ou religieux qui permettent d’apprécier son évolution artistique. Ses nus sont parmi les plus beaux du XVIe siècle. Son luminisme et sa sensualité a inspiré les générations de peintres maniéristes et baroques. Grâce à son audace de précurseur, il a fait de Parme l’un des principaux foyers de la seconde Renaissance italienne.

Jupiter et Io, 1531, Kunsthistorisches Museum, Vienne

Jupiter et Io, 1531, Kunsthistorisches
Museum, Vienne

Cathédrale et baptistère de Parme

Cathédrale et baptistère de Parme

Lundi 27 mars 2017 « LES JARDINS A LA RENAISSANCE » par Mme Laurence Merlette-Haddou

Les jardins de la Renaissance française sont inspirés des jardins de la Renaissance italienne. Lors de ses expéditions guerrières en Italie, le roi Charles VIII découvre le faste et le raffinement italiens et s’émerveille de la beauté des jardins. La géométrie des massifs et le dessin des motifs sont les grandes règles de ce style de jardins. Ils sont conçus pour illustrer les idéaux de mesure et de proportion de la Renaissance. De retour à Amboise, il fait appel à Pacello de Mercogliano, un horticulteur napolitain, afin d’aménager les jardins de la demeure royale. En 1496, il crée à Amboise pour la première fois un jardin d’ornement. Ce jardin forme  une association subtile entre les parterres et l’architecture, ce qui constitue à l’époque une grande nouveauté en France. Pacello introduit les agrumes, le pêcher et crée la fameuse prune « Reine Claude ». En 1499, il réalise les jardins du Château de Blois. Grâce à cet art du jardin, qui nous vaut le titre de « Jardin de la France », le Val de Loire va servir de modèle à l’ensemble du territoire national.

Château de Blois et jardins vers 1570, Dessin de Jacques Androuet du Cerceau

Château de Blois et jardins vers 1570, Dessin de Jacques Androuet du Cerceau

Château de Gallion et jardins vers 1576, Dessin de Jacques Androuet du Cerceau

Château de Gallion et jardins vers 1576, Dessin de Jacques Androuet du Cerceau